Critiques

Photo Tania Gresse

La région Nord vaudois 15 octobre 2010:

« Cavalleria Rusticana » enthousiasme

De l’avis général de ceux qui ont eu le bonheur d’assister aux représentations du week-end dernier, l’opéra sicilien « Cavalleria Rusticana », de Pietro Mascagni, est une véritable réussite, sans doute l’un des plus grands moments des festivités du 750ème anniversaire de la ville nouvelle d’Yverdon-les-bains.[...]. Le résultat est tout simplement enthousiasmant et ceux qui ont assisté aux représentations en garderont certainement longtemps le souvenir d’un moment musical tout à fait exceptionnel.

I. Ro

 


 

Et les anges chantent

Romainmôtier – L’abbatiale a vécu de riches heures musicales vendredi passé.

Presse Hebdo, 14 décembre 2006

Vendredi, le deuxième de décembre, les pèlerins mélomanes ont convergé vers l’église et se sont installés jusque dans les stalles. Cinquante choristes et autant de musiciens vont servir Mozart et Haydn. Avec le Kyrie en ré mineur K 195, vibrant de ferveur, et le Litaniae Lauretanae K 195 – superbe ! – de Mozart. La Symphonie N° 104 de Haydn, dite de Londres, connaît le succès du public depuis 1795, date de sa création. Antoine Marguier est au pupitre.

Pour célébrer l’événement, l’ensemble vocal Horizons d’Yverdon-les-Bains et l’orchestre St-Pierre-Fusterie de Genève ont uni leur talent. L’orchestre a fait sa première apparition en 1924 lors d’une fête de paroisse. Une dizaine d’instruments à cordes le composait. Horizons est né de l’ancien chœur paroissial de Fiez et environs.

Très vite, la direction du jeune chef se révèle intéressante, vivante et précise. Il dirige la symphonie de Haydn sans filet. La musique semble sourde de ses mains expressives. A la place du veston, il a revêtu une chemise de soie. Décidément, Antoine Marguier est un chef atypique mais terriblement doué. Il conduit ses musiciens là où règnent la beauté et l’harmonie.

Si les anges chantaient, sûr que Julie Martin du Theil serait l’un d’eux ! C’est une soprano de vingt-deux ans qui a déjà été distinguée par plusieurs prix. La voix est si claire, si pure que l’auditoire en frémit : un joyau dans le plus bel écrin de pierre. Elle est entourée d’une mezzo-soprano, d’un ténor et d’un baryton, jeunes aussi et très prometteurs.

 


 

Le Dauphiné Libéré, 5 juin 2004

Concert, du pur bonheur

Moment magique au Majestic, samedi soir, alors que se produisait l’orchestre Symphonique Saint-Pierre-Fusterie de Genève. En plus de la magistrale, interprétation d’une quarantaine de musiciens, la soliste et violoniste Caroline Baeriswyl a conquis le public par sa fougue et sa jeunesse. Il y a des soirs comme ça, où il faut se secouer un peu et s’extirper de son divan et plan télé pour aller voir un spectacle et il y a des soirs comme ça où l’on se dit qu’on à rudement bien fait.

C’était le cas, l’autre soir à l’occasion du concert.de la fête des mères organisé par l’harmonie et l’école municipale de Chamonix. Brièvement présenté par M. Jacques Toméï, l’orchestre symphonique Saint-Pierre-Fusterie de Genève est tout de suite entré dans le vif du sujet en attaquant la troisième symphonie en ré majeur de.Schubert.

Ainsi, de nombreux passages de cette symphonie ont un petit air de musique de chambre dans lesquels flûtes, hautbois, clarinettes et bas­sons dialoguent ensemble ou avec les cordes avec beaucoup de simplicité, voire même d’humilité.

Le programme continuait par le concerto pour violon en ré majeur de Brahms. Et c’est dans ce deuxième morceau que l’on a pu savourer la maîtrise et la dextérité de la jeune soliste et violoniste Caroline Baeriswyl qui, fidèle à la partition domine l’orchestre par sa virtuosité reléguant ce dernier à un « banal » accompagnement.

Loin d’en prendre ombrage, l’orchestre a, à Ia fin du concert, ovationné la jeune violoniste tout comme le public. Devant de telles acclamations, Caroline Baeriswyl et l’orchestre dirigé par Antoine Marguier, ont bissé le dernier mouvement du concerto, qui fait partie des « tubes » de Brahms. Une bien belle soirée.

Nathalie Potard-Feutry